« Jure moi fidélité, au nom "d'Aster" » « je me dévoue tout entier… à vous et rien qu’à vous … Mademoiselle ! »

Royaume Unis, Ipswich … L’université la plus réputée du pays s'y trouve. Richesse, noblesse, prestance et droiture y sont de rigueur. Mais cette université n’est pas réputée pour ces qualités, mais plus pour son enseignement unique. En effet, l’enseignement proposé permet aux jeunes filles issues de familles bourgeoises de suivre un cursus pour devenir une vraie Lady, et que serait une lady sans son majordome ? Non seulement on y enseigne les bonnes manières pour Lady, mais aussi, pour devenir un bon majordome. Mais n’y rentre pas qui veut. Non seulement le prix d’entrée est élevé, mais, pour les majordomes, un concours est inévitable. Majordome dans la famille depuis des générations, on retrouve dans cette université, l’élite du pays. La réputation de cette école n’est plus à faire. Mais cette année tout bascule, pourquoi ? Le directeur de l’université a décidé de diversifier les enseignements et pour cause, il ouvre une section spéciale pour les « les gens du peuple. » Inscription normale, personnes normales, voire très pauvres aux yeux des étudiants d'Aster. Dès la rentrée scolaire, s’est ouvert une section où prônent les gens normaux, afin de leur enseigner l’art et les coutumes des bonnes manières. Majordomes inexpérimentés, Ladies trop avenantes et familières. Une rivalité s’installe entre la section des riches et la section des pauvres. Pourtant chaque section égaye la journée de l’autre avec leurs manières si différente. Entre des personnes trop coincées, ou des maladroits qui ne savent pas servir le thé, ici, on ne s’ennuie jamais.


Un jour de semaine... comme les autres.

Les doux rayons de soleil caressent le feuillage entourant l’immense école Aster, les oiseaux chantonnent par ci par là, c’est une belle journée qui commence doucement à s’assombrir pour laisser place au soleil couchant. L’on peut entendre une douce musique classique dans certains couloirs, démontrant un apprentissage hors pair de cette école. La sonne cloche annonçant alors seize heures. C’est l’heure de la pause, quinze minutes de pause, pas une de plus. C’est l’heure du thé. Les ladies sortent avec grâce de leurs salles de cours, quelques chuchotements, on se raconte sa journée, on profite de ce moment de répit le temps d’aller s’installer dans la grande salle afin de se voir servir le thé par une horde de majordome. Ils arrivent, avec des charriots, le thé déjà fumant, les sucreries déjà découpées et préparées dans une assiette. « Mademoiselle, aujourd’hui je vous ai concocté un thé au Jasmin accompagnée d’une légère mousse de framboise et fruits rouge. » La voix du majordome est douce, paisible, son sourire est parfait, son service irréprochable. « Merci, vous avez choisi le service, Celestial Platinium de chez Wedgwood, un très bon choix… » souffla la jeune fille avant de se mettre à déguster son petit encas. Tout est préparé avec minutions, le choix du thé en fonction de la saison, des récoltes et du temps. Les gâteaux sont préparés à la main par les majordomes en fonction du thé, mais surtout de sa maitresse. (De si elle doit faire attention à sa ligne ou autre.) Tandis que de l’autre côté de la salle les nouveaux élèves de l’académie d’Aster arrive bruyamment pour s’installer à leur table. « Aaah j’ai faim ! Hey dude, t’as fait le thé ou quoi ? » « Oh l’autre tu vas attendre oui ! Tiens le voilà vot’ thé ! » De l’eau trop brulante, le thé versé dans l’eau sans l’avoir mis dans un infuseur. Des verres bons marchés et des paquets de gâteaux sablés s’annoncent sur la table. Des miettes partout, des gens qui râlent, un thé immonde, un vacarme pas possible. « Tu as vu ? Comment ils ont pu laisser faire ça ? Entrer les gens du peuple dans notre université… » « Tu as raison, c’est une honte, ils ne savent même pas faire un thé… » « Inadmissible… » les chuchotements battent leur plein les ladies de la haute société sont écœurés du comportements de ces « ploucs ». Tandis que les majordomes digne de ce nom eux, volent à la rescousse des nouveaux étudiants, essayant alors d’apprendre les bonnes manières aux majordomes comme aux ladies… Voilà le quotidien de cette université depuis la rentrée… la tranquillité n’est plus. On fait place à un cirque sans fin et une partie de rigolade. Si tantôt que l’humour soit présent chez les gens de bonne famille …