PRESIDENTE DU COMITE, LOL.
Êtes-vous fière d'être nulle dans ce que vous faites ?
Il colla son oreille à la porte comme si cela pouvait suffire pour savoir ce qu'il se disait à l'intérieur de la pièce. Ce n'était pas le cas évidemment, mais il avait oublié son verre spéciale session d'espionnage dans sa chambre et se trouvait bien stupide à présent pour pouvoir écouter à travers les murs. Mais il gardait espoir, il savait qu'il trouverait ce qu'il cherchait. Amèrement, il se laissa tomber sur le sol et attendit en regardant le vide devant lui que les minutes s'écoulent jusqu'à ce qu'il puisse entrer dans la pièce voir la personne qu'il espionnait. Il ne savait plus comment faire pour l'approcher, et l'excuse de cette réunion semblait la bienvenue. Il repensa aux évènements qui l'avaient mené jusque là et soupira. Il avait fait preuve de malchance pour la première fois de sa vie et cela ne lui plaisait guère.
Pour passer le temps et s'occuper un peu, et surtout pour se faire bien voir de la direction de l'école, il avait pris le poste de trésorier dans le Comité des élèves. Cela lui valut le droit à un passe pour un couloir spéciale qui renfermait la trésorerie de l'école permettant aux majordomes de préparer des évènements et des sorties pour leur Lady, mais aussi de mettre en place les règlements, et de passé au crible les dossiers des élèves récalcitrant. Il participait à tout cela avait joie et volontarisme. Mais voila, cette année les anciens comités s'étaient vu doublé par deux nouveaux réunissant les représentants des pauvres. La communauté pauvre de l'école avait le droit à ses représentant, qui avait, au grand damne des anciens, le droit à une trésorerie également. Mettez de l'argent dans les mains de gens défavoriser vous verrez le résultat. Derek gardait plus que précieusement le badge magique qui ouvrait la salle de son trésor. L'inquiétude qui s'était emparé des comités des anciens - lady et majordome - les avait poussé à se mettre d'accord pour faire surveiller les deux autres assemblées. Cela s'était joué à la courte paille entre les majordomes - car évidemment on ne donnerait jamais un travail aussi salissant à une lady !
Derek avait perdu - ou gagné - en ayant le droit de surveiller les lady du nouveau comité. Les autres connaissaient ses manières peu recommandables quand il s'agissait de déterrer les secrets de ses camarades. Il était une véritable Gossip quand il le voulait. Alors le choisir pour espionner la chambre des Lady pauvres c'était presque une évidence.

Il avait essayé de faire marcher ses indicateurs, ou de convaincre sa cousine de chercher des choses sur les étudiants qui faisaient partis du comité mais elle avait royalement refusé de l'aider car cela était sans aucun intérêt pour elle. Pas faux. De fait il avait essayé de faire cela tout seul. Mais il n'avait rien trouvé, rien de bien intéressant en tout cas. Alors il ne lui restait plus qu'à aller à la source de la chose, et de parler en tête à tête avec la présidente du Comité. La belle Hinamori. Il ne la connaissait que de vue, il ne savait quasiment rien d'elle, et il avait hâte de la connaitre en réalité. Car elle semblait être une femme tout à fait particulière.
Il ouvrit les yeux alors que la porte s'ouvrit. Des élèves du comité en sortirent, dans des tenues mal repassés, des cheveux mal coiffés, et des maquillages tout à fait ignobles. Les pauvres... sans aucune classe. Il se leva, et il se fit dévisager sans retenue par toutes les lady qui se trouvaient dans le couloir, sortant de la réunion. Il entra dans la pièce et se retrouva face à la présidente, à laquelle il sourit.
— Lady JaggerJack, je me présente Derek Snowhite. Nous devons discuter.
Sans plus attendre il ferma la porte derrière lui, et lui présenta une chaise pour qu'elle prenne place. Il fit chauffer du thé, dans une bouilloire qui se trouvait dans un coin de la pièce, dans des gestes surs et précis. Il ne parla pas tout de suite, trempant les feuilles dans l'eau chaude et attendant qu'elle prit une couleur convenable. Il sortie alors une tasse - d'une marque si économique qu'il ne la connaissait même pas. Il ne fit pas de remarque, versa le thé, déposa un gâteau qu'il avait amené avec lui - fait de ses propres mains - et le déposer devant la Lady. Il s'assit face à elle.
— Vous vous plaisez dans votre nouveau rôle de Présidente du Comité ?
Il commençait en douceur, ne sachant pas réellement ce qu'il trouvera contre elle. Mais il ne doutait pas qu'elle mettra l'école en péril. Après tout elle était pauvre, elle n'avait pas la carrure pour ce genre de place au sein d'un établissement aussi réputé.

PRESIDENTE DU COMITE, LOL.
Êtes-vous fière d'être nulle dans ce que vous faites ?
Il n'arrivait pas à comprendre comment vivaient les prolétaires. Ses parents l'avaient mis longuement en garde contre eux, se méfiant de ces êtres qu'ils rapprochaient à des bêtes, des animaux qui rêvaient de leur ressembler, et qui les jalousaient. Derek se demandait parfois qui ne le jalousait pas en réalité. Parmi les riches même certains majordomes le regardait en bavant, espérant pouvoir avoir la recette de ses muffins, ou d'avoir le droit de le voir préparer le thé pour le recopier. Mais c'était des recettes familiales, des façons de faire qui passait de génération en génération parmi les Snowhite depuis des siècles. Il ne prendrait pas le risque de dévoiler ces savoirs-faire. Parmi les majordomes pauvres... il n'était pas jalousé, car ils étaient bien trop bornés et stupides pour remarquer combien il pouvait être important d'être un bon majordome tel que lui. Parfois il se demandait ce que la majorité de ces jeunes faisaient à l'école. Ils profitaient uniquement de formation gratuite ? Ils espéraient que leur seule présence suffirait à faire d'eux des génies de la cuisine ou de la couture ? C'était bien les prolétaires cela, de penser que leur flemmardise pourrait leur suffire tant qu'ils étaient dans un cadre prestigieux. Le prestige suffirait à faire leur grandeur. Foutaise que tout cela. Lui n'arrêtait jamais de travailler pour être toujours meilleur, pour apprendre encore et encore, pour s'entrainer à cuisiner mieux, à se changer plus vite, à mieux comprendre ses lady. Son père était sorti premier de sa promotion d'Aster, avec une Lady à son bras, pour qui il avait prononcé le Serment. Derek devait suivre son chemin. Il le savait. Alors il restait dans cette école en faisant le maximum pour garder les meilleures notes de sa promotion.
— Bonjour, Derek… J’espère que ce n’est pas trop long ? Je suis attendue…
Mais plus encore, il devait aussi s'investir dans les affaires de l'école. Être trésorier du Comité des Elèves était un bon plan pour cela. Il savait tenir des comptes, il savait en dépenser pile ce qu'il fallait, et il savait faire des économies pour permettre à tous ses camarades de faire ce qu'ils désiraient. Il savait aussi comment renflouer les caisses de son Comité, et il faisait en sorte que les financiers de l'école soit aussi témoin de ses actions au saint d'Aster. Pour la joie de leur petits protégés. Car les grands financiers d'Aster aimaient à voir leur petite princesse heureuse, jouir de leur année de formation au sein de l'école. Il le savait. Il comprenait les règles de ce jeu-là.
Cette année ils devaient faire avec une nouveauté. Le Comité des élèves pauvres. Derek aurait pu l'ignorer, continuer sa vie. Mais il en allait de l'image de l'école, et ils devaient partager leur argent avec ces deux nouveaux comités qui recevaient la majorité de leur trésorerie de la part des financiers de Derek. Il était assez dégouté, mais il comprenait cette espèce de politique communiste de la part du Directeur. Il se sentait dés lors concerné.
— Cela dépendra de vous Lady. Je vous en pries asseyez-vous.
Répondit-il alors qu'elle s'inquiétait déjà de la longueur de leur entrevue. Il se mit en charge de faire du thé, avec le peu d'élément qu'il avait, et en quelques minutes il le lui servit avec un gâteau de sa confection. Pas le meilleur, certes, mais rares étaient les lady qui avaient le droit à ses succulentes pâtisserie. Et surtout à ses Muffins à la Myrtille et au chocolat blanc fortement renommés dans l'école.
— Merci pour le thé et le gâteau… Mais… Servez-vous donc, nous sommes entre nous, buvez donc, une tasse de thé ! Je suis sûre que vous aimez le thé que vous préparez…
Il resta un instant incertain, mais amusé. Elle le remerciait... pour son travail de majordome. C'était plus de l'ordre de l'habitude que de la politesse chez lui. Elle ne devait pas vraiment comprendre cela. Elle l'invita aussi à en faire de même. Il ne comprenait pas les habitudes des prolétaires. Malheureusement, comme souvent, il n'avait fait assez de thé que pour la lady, et ne s'était pas compté dedans. C'était une chose normale. Il ne se faisait pas du thé pour lui-même et de sorte il ne savait pas le gout que son thé avait. Les seuls instants où il buvait du thé, c'est lorsqu'une Lady l'y conviait, mais c'était elle alors qui le faisait.
— Le respect que j'éprouve à l'égard de votre rang m'empêche de vous abaissez au mieux. Je suis votre serviteur. Ainsi, je n'ai aucune idée du gout qu'il a en réalité. Vous plait-il ?
Dans ses mots auraient pu bercer une forme de modestie. Mais il n'en était rien. Il dit cela avec un sourire moqueur, comme s'il récitait une leçon stupide. Elle était une lady. Prolétaire, mais Lady. Il devait respecter cela. Il ne pouvait pas se rabaisser à la considérer comme son égal sur ce rang-là. Il continuait ainsi sa formation... mais comme cela était dure !
Ils en arrivèrent à ce qui l'amenait vers elle. A savoir, son rôle Présidente du Comité.
— Mon rôle me plait… Même si j’étais déjà présidente au lycée… J’aime quand l’ordre règne ! C’est plus du suicide qu’autre chose d’être la présidente de cette section mais… J’y arriverai merci.
Elle y arrivera... Peut être. Sans doute pas. Il l'observa de plus près. Sa tenue à peine repassée, son regard éteint par la fatigue, et ses cernes... Son majordome n'était pas doué pour caché la fatigue dont souffrais la jeune Lady. Elle semblait avoir du mal à tenir sa prestance, son dos bien droit, comme si ses muscles étaient ankylosés. Elle était crevée, en réalité, il le remarquait. Elle était blême, pâle, à la manière d'un mort vivant à peine sortie de terre. Pourtant, il était persuadée qu'elle pouvait être jolie. Elle était agréable à regarder, un corps harmonieux, et un beau visage. Elle devrait peut être se trouver un bon majordome, et apprendre à être une vraie lady qui n'avait pas à se préoccuper de tout. Mais elle n'avait pas d'argent. Donc elle ne pouvait pas se reposer. Preuve que tout cela n'avait pas de sens.
— Et vous ?
Il n'eut pas le temps de dire ce qu'il pensait qu'elle le relançait. Lui ? Lui était habitué.
— J'y viens. Être trésorier du Comité est une place plutôt aisée, et pourtant aussi compliquée. Il faut savoir gérer la Trésorerie, mais aussi renflouer les caisses quand nous le pouvons. C'est bientôt les Portes Ouvertes de l'école. Je ne sais si on vous en a fait part, mais... Nos plus grands financiers s'y trouveront. Vous devrez faire vos preuve pour avoir de quoi faire vivre votre Comité et vos classes. Je ne compte pas vous laissez approcher nos financiers les plus généreux, j'ai mis beaucoup trop de temps à les séduire ~ 
Dit-il avec un petit sourire enfantin, comme s'il s'agissait d'une blague, alors qu'il faisait bien preuve là d'une menace. Elle ne pourra pas s'appuyer sur lui pour avoir encore de l'argent dans ses caisses. Elle devra faire ses preuves. Son rôle et son autorité allaient se jouer ce soir-là. Il avait vu l'équipe qu'elle avait. Des prolétaires tatoués et percés de tout côté, qui ne se tenaient pas droit, et ne semblait pas capable de s'offrir des sous-vêtements qui ne paraissent pas sous leur uniforme. Ecoeurant. Mais il ne pouvait pas la laisser effrayer les financiers. Il avait besoin d'eux. Elle devait avoir conscience qu'elle représenter l'école et son prestige, de même que ses camarades. Elle devrait faire preuve de plus de... d'autorité.
— Vous êtes extrêmement fatiguée. N'y a-t-il pas un majordome capable de vous donnez un temps soit peu de crédibilité quand vous dites que vous y arriverez ?

PRESIDENTE DU COMITE, LOL.
Êtes-vous fière d'être nulle dans ce que vous faites ?
Il était riche, et il l'avait toujours été. De ce fait il ne pouvait pas comprendre la vie des prolétaires, même si cela l'intéressait beaucoup. Il voulait comprendre ces personnes-là, il voulait pouvoir se mettre à leur place et penser comme elles. Il était très intrigué, même si la majorité du temps il les trouvait pathétique et stupide. Mais il arrivait apparemment qu'une prolétaire retienne son attention. De ce qu'il en savait pour le moment, Hinamori était la première de sa promotion, et était connue pour son charme et son intelligence. C'était le genre de fille qui se battait pour ce qu'elle voulait. Mais Derek se demandait bien ce qu'elle voulait. Qu'est-ce qu'une fille qui aimait autant travailler faisait dans une école où on lui apprenait à donner la moitié de ses corvés à un homme présent pour la servir toute sa vie. Elle dénotait dans le paysage, aux yeux de Derek. Elle serait sans doute mieux ailleurs. Dehors, dans ce que les prolétaires appelaient la vie active. Peut être dans un restaurant, ou un magasin, ou encore une maison de retraite. Peut être qu'elle y sera plus utile. Derek ne la comprenait pas, d'autant plus qu'il n'avait rien trouvé d'autre sur elle. Elle avait une petite soeur, qui semblait plus facile d'approche et un peu plus niaise et tarte. Elle était mignonne, trop pour intéresser Derek en outre. Il savait aussi qu'aucun majordome ne semblait trouver grâce aux yeux d'Hinamori. Chose qu'il ne comprenait pas. Est-ce qu'elle était exigeante à ce point là ? Ou alors avait-elle un problème avec les mots qui lui venait d'un traumatisme dû à une relation difficile avec le père ? Freud était un homme fantastique.
— On dirait que vous êtes mon esclave quand on vous entend parler… Mais ceci dit, votre thé est très bon.
Son esclave ? Elle ne faisait pas la différence entre un majordome et un esclave ? Elle n'avait pas encore terminé sa formation, largement pas. Un majordome choisissait sa Lady, il se donnait à elle corps et âme jusqu'à la fin de ses jours, et de celle de la femme qu'il servait. Derek avait vu cela avec son père. Il ne s'était jamais vraiment remis de la mort de sa Lady. Derek espérait pouvoir connaitre le même amour un jour. Le lien entre une Lady et son majordome était unique, et fort. Incroyablement puissant. Personne n'important plus que sa lady pour un Majordome. Et personne ne comprenait mieux une lady que son Majordome. Il n'avait connu cela qu'avec Phoenix, mais à présent elle vivait dans un autre monde que le sien.
— Je ne suis encore l'esclave de personne ~ Mais je suis ravi qu'il vous plaise Lady.
Mais très vite, l'angoisse de la jeune femme la poussa à les mener sur le sujet qui les intéressait vraiment tous les deux. Il ne put retenir ses craintes, et lui rappela leur mission au sein de l'école, c'est à dire faire en sorte de faire vivre leur Comité, mais aussi leur classe. Le gouffre entre les prolétaires et les familles riches se creusaient un peu plus chaque jour. Et pour cause, les prolétaires s'évertuaient à n'utiliser que des produits minables et se complaisait dans leur médiocrité. Derek ne pouvait pas comprendre cela. Il ne pouvait pas comprendre qu'ils ne veuillent pas s'améliorer, s'élever au niveau des autres. Ils pourraient l'atteindre si ils le voulaient vraiment. Il voulait voir pourquoi est-ce qu'ils ne s'en donnaient pas les moyens. Parce qu'ils étaient attachés à leur rang de pauvre, bien qu'il ne comprenait pas quelle gloire et quel prestige ils pouvaient avoir à cela.
— Depuis quand un Majordome se permet-il le droit de parler de la sorte à une lady mon cher ?
Sa voix trahissait ses émotions et sa colère. Elle le regarda dans les yeux, et il eut un haussement de sourcil surpris. Elle était véhémente.
— Je sais parfaitement gérer une trésorerie, je n’ai pas le gout de la dépense contrairement à vous, et je fais tout à minima pour ne pas dépenser trop d’argent justement. Vos doutes et soupçons à mon égard sont plus que déplacé, Derek ! J’aimerai que vous vous excusiez.
Elle se montrait forte. Elle était forte. Enfin un prolétaire qui ne baissait pas la regard devant lui. Il était ravi, il rêvait de ce moment depuis longtemps déjà. Il sentait une animation dans son esprit, il réfléchissait, il était tout à fait ouvert à ce qui l'entourait. Il sortait de l'ennuie, enfin. Elle était... mystérieuse. Elle ne comprenait pas encore les règles du jeu sans doute. Il sourit. Il se pencha vers elle, et la regarda dans les yeux, sans cacher une forme nouvelle d'admiration.
— Le minima... Vous pourriez avoir la possibilité d'offrir beaucoup d'argent à votre Comité, Lady. La soirée porte ouverte est une épreuve, un test. Vous êtes charmante, montrer vos charmes alors. Les financiers ouvriront leur porte monnaie pour vous. Et dés que vous aurez plus d'argent, vous pourrez sortir vos classes de la médiocrité où elle se complait ...
Non, il ne s'excusait pas. Pas encore. Il jouait sur plusieurs tableaux, il la testait, il voyait jusqu'où elle pouvait aller. Ce qu'elle serait prête à faire pour son Comité, pour son école, ou pour son propre prestige. Est-ce qu'elle voulait continuer à être économe parce qu'elle n'avait pas beaucoup de moyen, ou est-ce qu'elle sera capable de se battre et d'être aussi fugueuse que lui pour avoir les moyens de faire plus, et de payer un bon thé plutôt que du Lipton. Pour leur donner le rang qu'elles étaient venues chercher ici, dans cette école. Après tout, elles n'étaient pas venues ici pour regarder les riches vivre une existence de rêve, pour vivre la même existence. Ou par contrainte, de ce fait, ils ne pouvaient rien pour eux, à part les faire virer. Il y pensera un autre chose ~
— Je ne suis pas du tout fatiguée… Et je n’ai pas besoin de Majordome pour faire ce que j’ai à faire ! Contrairement à d’autre, je mérite ce que je fais et je n’ai personne dans mon dos pour faire les choses à me place.
Pas du tout fatiguée et surtout bornée. Pauvre petite chose. Elle se leva, et dans l'élan de son geste elle eut la tête qui tournait. Il le remarqua et fit un mouvement vers elle pour la soutenir, et éviter qu'elle ne tombe. Elle ne le remarqua sans doute pas et elle resta sans bouger pendant un certain temps. Il ne réagit pas, l'observant simplement, complètement hypnotisé.
— Une lady qui refuse un majordome ~ je pense que vous n'avez pas encore compris toutes les règles du jeu. C'est dommage, vous pourriez être ... parfaite.
Peut être aussi parfaite qu'Innocent aux yeux de Derek. Ce qui était peu dire en réalité. Personne n'arrivait à la cheville de sa cousine pour lui. Elle était... elle était parfaite. Cela ne semblait pas plaire à la Lady qui prit ses affaires et semblait prête à partir. Il fit une moue boudeuse. Lui qui s'amusait tant avec elle.
— C’est tout ce que vous vouliez me dire ? Critiquer ma vie de pauvre ? Ou vous vouliez aussi vous venter de votre argent ?
— Je viens m'assurer que vous avez compris toutes les règles du jeu, My Lady. Je ne critique pas votre vie de pauvre, en réalité... Cela m'intrigue. Je ne vous comprends pas et ... je vous trouve, fascinante. Quant à mon argent, m'en vanter serait stupide. Je ne suis pas le seul majordome bourré de fric - c'est bien comme cela que vous dites ? - ici. Je ne suis pas le plus riche d'ailleurs. Mais l'argent, c'est le pouvoir. Et rien ne fait mieux vivre... que le pouvoir.

PRESIDENTE DU COMITE, LOL.
Êtes-vous fière d'être nulle dans ce que vous faites ?
— Vous comptez prêter serment avant de quitter l’école ?
Il sourit. Est-ce qu'il voulait prononcer le serment avant de quitter cette école ? Il était même sur le point de le prononcer avant d'y entrer, mais ses parents l'en avaient empêché, le poussant à avoir un diplôme avant de se donner à une Lady pour le restant de sa vie. De plus, avoir une lady qui possédait sa fortune du fait d'une entreprise n'était pas la meilleure des solutions. Avec la crise financière, ce n'était pas sécurisant, et peut être que les parents de Derek avaient eu raison de le retenir, au vue du résultat. Phoenix était pauvre à présent, et il était loin d'elle. S'il ne pouvait pas la servir, il s'occupait d'elle se loin tout de même. L'habitude sans doute, excuse qu'il donnait pour ne pas avouer les sentiments et l'attachement qu'il éprouvait pour son ancienne Lady. Mais depuis Phoenix aucune autre femme ne trouvait grâce à ses yeux, comme si aucune d'elle ne méritait qu'il s'occupe d'elle. Certes, certaines lady l'amusaient, et il passait du temps avec elle. Mais cela se comptait en heure, non point en jour, et il en changeait souvent. S'il pouvait, il servirait sa cousine, mais elle, elle avait des vues sur un autre majordome qui était encore assez malléable pour être parfait pour elle. Cela faisait plaisir à Derek qui ne pouvait dés lors que l'aider.
Un jour, il gardait espoir, il trouvera une lady qui trouvera grâce à ses yeux, et alors il sera le plus parfaite des majordomes, comme il l'avait été avec Phoenix. C'était peut être dur à croire, mais Derek était un homme fidèle et très attentionné. Seulement envers sa Lady. Il pouvait être honnête, et tendre. Perdant toute forme d'ironie pour y préférer une douceur et une tendresse presque amoureuse. La lady qui aura le droit à cela sera sans doute chanceuse. Si comptait qu'elle existât.
— Rien ne me ferait plus d'honneur, à moi et ma famille Lady.
Répondit-il avec un petit sourire, rêveur. Certes, son père sera le plus fier des hommes le jour où Derek énoncera son serment. Ils changèrent de sujet, Derek dévoilant ce qu'il était venu faire ici, en partie cependant. La journée porte ouverte arrivait à grands pas, et ils devront faire en sorte de charmer les financiers. Chose qu'Hinamori n'avait jamais eu à faire n'est-ce pas ? Elle devra apprendre vite, et même si il était fourbe, Derek était bon joueur. Il aimerait savoir de quoi elle était capable. Il en était de l'honneur de l'école, et il devait faire honneur à cette école. Il n'accepterait pas que devant des financiers importants et la haute bourgeoisie, les pauvres se comportent comme à leur habitude : comme des animaux. Ils devront faire preuve de classe, et cela passait par leur représentante avant tout. Elle devra tenir sa classe.
— Je saurais me montrer charmante alors… vous pensez que je pourrais y arriver ?
— Si vous ne dormez pas plus, et que personne ne vous aide à maintenir vos... camarades, sans doute pas non. Mais je sais aussi que vous êtes quelque de ... surprenant.
Dit-il à voix basse, et charmeuse, comme si c'était un secret, ou un espoir. Une sorte de promesse qu'il se faisait à lui-même. Il avait presque hâte de voir de quoi elle était capable. Mais il ne laissera pas faire ses semblables. Qu'un seul d'entre eux fasse honte à l'école et Derek le fera virer sans nul doute, faisant jouer ses relations et son aptitude à manipuler les autres pour lui faire commettre une terrible erreur et le renvoyer à ses magasins bons marcher et ses petites maisons. Il continua en lui faisait remarquer sa fatigue, et de fait de son manque de crédibilité quand elle disait pouvoir y arriver. Il ne le croyait pas, mais il comprenait qu'aucun majordome dans les prolétaires pourraient être assez doués pour s'occuper convenablement d'une lady. Cependant, la Présidente du Comité devait montrer l'exemple et le chemin à suivre. Avoir un majordome à ses côtés serait une bonne chose. Sans doute.
— Me servir un thé pour le dix heures ou le quatre heures me suffit, je prends un majordome disponible et voilà. Mais si pour vous je pourrais être parfaite, vous n’avez qu’à venir vous occuper de moi.
Il haussa un sourcil.... l'idée, étrangement, ne lui déplaisait pas des masses. C'était bien la première fois qu'il se trouvait avec une lady en ressentant une certaine... excitation. Une fois encore son coeur se mit à battre plus vite. La surprise. La surprise, et il n'y avait rien de mieux pour lui que cela. La surprise. Il savait que le directeur aimerait voir les prolétaires et les riches se mélanger un peu plus. Il serait peut être capable de mélanger les majordomes et les Lady pour ce faire. Il s'imagina la servir.... sans réel écœurement.
— Gagner au loto, devenait riche et je vous servirai avec plaisir ~ mais le travail d'un majordome ne se restreint pas à servir le thé, ma chère. Il s'agit de faire... tout ce qui pourrait faire plaisir ou qui pourrait aider notre lady.
Il était persuadé qu'il pourrait faire d'elle une lady parfaite. Il était un bon majordome, il le savait, et il pouvait à peu près tout supporter. Mais pas de prêter serment à une lady pauvre. Non, c'était une chose que ses parents et lui-même se refuser. Pas quand sa famille a servit des présidents, des ministres et des princes. Servir une serveuse de café n'était pas la meilleure des solutions. C'était un interdit. Mais si elle avait été riche.... pourquoi pas ? Après tout, elle ou une autre... dans le deni total - avouons le ! - Derek refuser d'accepter de la servir, ne serait-ce que pour le défis, ou pour le jeu. ou parce qu'il avait peur d'aimer ça, lui qui était si ... distant et frigide avec ses semblables.
Ils continuèrent leur discussion, et il avoua sa fascination pour les prolétaires, et son amour du pouvoir. Le pouvoir avait une place importante dans sa vie, du fait de sa richesse, mais aussi des maitres de son père, ou de la place politique de son oncle. Il n'imaginait pas sa vie sans pouvoir. Il ne connaissant pas cette vie-là cependant, peut être que ca pourrait être amusant.
— J’en peux plus… Pourquoi ça t’intrigue ? Je me permets le tutoiement… Ecoute… Je ne vois pas ce qu’il y a de fascinant à ma vie de pauvre… Je ne l’ai jamais voulu… C’est chiant éreintant et fatiguant…Pourquoi tu es intrigué ? Tu veux vivre comme un pauvre pour voir ce que ça fait que de vivre dans des petites pièces ? Pour manger des pâtes et du riz tous les jours ? Pour devoir bosser après l’école ou te priver de bouffe pendant plusieurs repas ?
Il connaissait les pâtes et le riz, il n'était pas stupide. Il les mangeait souvent d'ailleurs : avec du homard, des sauces au caviar, ou à l'huile d'olive, avec du poisson, ou même de la viande d'autruche. Il savait bien cuisiner tout cela, avec des herbes de Provence qui viennent de loin. Il servait cela avec des bons vins blancs ou rouges. Alors qu'est-ce que cela pouvait avoir d'étonnant à manger des pâtes et du riz ? Est-ce qu'elle pensait que seuls les prolétaires savaient les cuisiner ? Lui avait appris à les faire auprès d'un chef Italien, ami de son père et ancien majordome. Un bel homme qui avait un hotel de Luxe à Venise.
Mais le reste l'intriguer. Vivre dans des petites pièces ? Etait-ce réellement possible. Il imagina un salon, petit... avec seulement deux canapés, ou peut être trois. Une table en bois de seulement six places au milieu de la pièce, et non point un lustre, mais un luminaire au plafond. Seulement quatre tableaux au murs, et une télévision contre le mur pour ne pas prendre trop de place. Quelle horreur ! Il se pensait déjà claustrophobe.
Puis, il se demanda si elle ratait souvent des repas. C'était mal. On lui avait appris l'amour de la nourriture et des repas, et c'était une chose vitale à ses yeux. Il fallait manger, et manger bien. C'était important pour se sentir bien.
— Je ne connais pas tout cela. Ce que je ne connais pas m'intrigue c'est normal non ? Vous vivez vraiment dans des petites pièces ? Je veux dire... Petites comme... les salles de bain ici ? Comme c'est étrange ! Vous devez vous sentir bien grand en réalité là-dedans. Trop peut être, comme Alice prise dans la maison de poupée où elle grandit trop vite ~  COMME C'EST POETIQUE !!
Il tapotait des mains comme un enfant excité. Il s'avançait vers elle et allait continuer à lui poser des questions quand le téléphone de la jeune femme sonna. Il resta sans bouger, comme si son monde s'était mis sur stop en attendant qu'elle termine sa conversation téléphonique qu'il n'écoutait pas, en outre, trop occupé à s'imaginer vivre dans une maison de poupée.
— Finalement… J’ai tout le temps que tu veux…
Il sortie de ses pensées, ravi d'apprendre qu'il pourra continuer à lui poser toute sorte de question sur sa vie. Mais elle semblait vouloir changer de sujet, sortant un carnet pour le jeter devant lui. Il le regardait d'un air méfiant, comme si cette ... chose Pouvait le bouffer.
— Tiens, voilà nos comptes, on a rien à cacher, tu pourras voir qu’on ne dépense pas beaucoup et que… Tout est à jour.
— Le seul thé qui se trouve ici c'est du ... Lipton et des gâteaux sablés ... sans marque. J'imagine bien que vous n'avez rien à cacher, ou alors vous le cacher si bien que vous n'en profitez même pas ce qui est stupide.
Répondit-il du tact-au-tac en prenant quand même le carnet pour le feuilleté. Il y a trouvé des colonnes de chiffres, et de nombres. Peu de nombre en outre. Moins de zéro que dans son propre carnet de compte, et moins... beaucoup moins de marque. Il essayait de trouver des éléments qu'il connaissait, mais force était de constater qu'ils mangeait et buvaient des choses qu'il ne connaissait pas du tout. Il était plutôt choquer. Tout un monde qu'il ne connaissait pas du tout. Ses yeux s'illuminèrent d'intérêt, et plutôt que de regarder les chiffres, il observa les produits, et les mémorisa pour mener ses enquêtes.
— Comme cela est intéressant ! Dites... Lady... accepteriez-vous que nous allions manger... au... MacRonald ? ou au ... Starstruck ?
Demanda-t-il les yeux illuminés d’intérêt. Si effectivement elle avait du temps à lui consacrer, peut être accepterait-elle de ... le faire vivre dans son monde.

PRESIDENTE DU COMITE, LOL.
Êtes-vous fière d'être nulle dans ce que vous faites ?
— Il n’y a que cela qui compte pour vous ? Le serment ?
Elle ne comprenait pas, mais il ne s'attendait pas vraiment au contraire. Ses parents lui avaient toujours parlé du serment, il avait vu son père servir une Lady qu'il adorait, sans que cela ne l'empêche de tomber amoureux et d'avoir un enfant. Sa lady adorait Derek autant qu'elle adorait sa mère. Elle faisait partie intégrante de sa famille, et sa relation avec le père de Derek était particulière. C'était indescriptible, et il ne trouvait pas les mots pour l'expliquer. C'était fusionnel et beau, quelque chose de l'honneur et de la chevalerie. De ce qui fait la beauté des relations humaines. Un intérêt qui rapproche du bonheur. Car Derek ne croyait pas à une relation parfaitement gratuite. On ne trouvait pas d'intérêt à se donner gratuitement à quelqu'un sans rien attendre ne retour. Même dans sa relation avec sa cousine, sans doute le seul amour véritable qu'il ressentait, il n'était pas gratuit. Il attendait d'elle le même amour. Il attendait d'elle la réciprocité de ce sentiment, de son envie de protection, et de son adoration. Il ne supporterait pas d'aimer quelqu'un sans que cela ne soit réciproque juste avoir le droit de l'aimer sans rien attendre en retour. Quel intérêt à cela ? Quelle beauté à cela ? Il voyait cela comme quelque chose de stupide, qui enfoncé l'être humain dans une solitude qui le rendait déjà fou.
Ce n'était pas le serment en lui-même qui l'obsédé, c'était sans nul doute cet amour, cette adoration qui approchait de la perfection. L'amour entre un majordome et une lady devait être réel. Il ne pouvait en être autrement. Comment pourraient-ils ne pas s'aimer ? L'indifférence ou la haine ne ferait pas bon ménage. Jamais.
— Non. La seule chose qui compte pour moi, c'est ma Lady ~ 
Sauf qu'il était seul à présent. Après avoir servi Phoenix durant des années il se retrouvait à nouveau seul. Il ignorait si Hinamori était au courant de cette histoire, si Phoenix parlait de la relation qu'ils avaient eu l'année précédente. Si elle avait besoin d'en parler. Lui ne pouvait plus lui parler avec autant de liberté qu'auparavant. Il ne pouvait plus l'approcher avec autant de facilité. Et il le regrettait. Elle lui manquait bien souvent, parce qu'il l'avait aimé. Parce qu'ils avaient appris beaucoup de chose ensemble. Parce qu'elle avait été sa première Lady.
— Personne n'est plus malheureux... qu'un majordome privé de sa Lady, très chère. Peut être que vous comprendrez cela un jour.
Dit-il en perdant un peu de son sourire. Non, jamais il n'avait été aussi malheureux que durant les premiers mois loin de Phoenix. Il remontait à peine la pente à présent, s'évertuant à toujours se divertir pour oublier cette solitude. Il inventait des nouveaux plaisirs pour ne pas pleurer. Il inventait de nouveaux jeux pour ne pas mourir de l'ennui et de la douleur d'une solitude qu'il n'avait pas voulu. Il avait pensé à prononcer le serment pour Phoenix. Il l'avait même désiré.
Durant un moment il lui conseilla de trouver un majordome pour l'aider à supporter son nouveau rôle et son année à Aster qui sera prenante et difficile. Mais elle semblait décider à simplement y survivre seule. C'était souvent ainsi que les prolétaires voyaient les choses, comme si profiter des avantages d'un rang de Lady, ou jouer le jeu de l'école c'était leur ôter une part d'eux-même. C'était les rendre ridicule. Il ne comprenait pas ce rejet, ce refus. Il trouvait cela stupide. Sans doute pour rire, elle lui demanda d'être son majordome. Pour toute réponse, il lui demanda de devenir riche si elle le désirait. Après tout, c'était la seule chose que son père exigeait comme critère pour choisir sa Lady.
— Pourquoi me serviriez-vous si je devenais riche ? Qu’est-ce que cela vous apporterez Derek ? Je ne serais pas une bonne lady, il n’y a rien qui ne me fasse plaisir… Ou qui pourrait vous faire mieux bosser pour moi. Servir le thé… Serait la seule chose que vous seriez obligé de faire. Vous serrez lassé avec moi.
Elle semblait presque... déçue, sans qu'il ne comprenne pourquoi. La vie de riche était sans limite, elle était douce et chaleureuse. Elle était facile, sans doute, plus que la vie d'une prolétaire, et surtout, c'est une vie qui pouvait échapper à l'ennuie et à la lassitude. Il n'était pas homme à s'ennuyer jamais. L'ennuie lui faisait peur.
— Parce que la richesse est le seul critère d'importance aux yeux de mes parents. Du reste, ils accepteront la Lady qui me sierra le plus. Et vous parlez sous le coup de la fatigue, de la lassitude. Il est triste de s'ennuyer ~ ne désirez-vous point jouir de la vie ?
Demanda-t-il presque inquiet soudainement pour sa santé mentale. Il ne pouvait pas comprendre les gens qui accepter aussi facile l'ennuie d'une vie pourtant si belle et unique. Surtout unique. Pourquoi perdre son temps à s'ennuyer ? Est-ce qu'il sera lassé avec elle ? Pour le moment il était loin de l'être. Au contraire, ses réactions l'étonnaient. Nombreuses étaient les ladies rêvant de le voir les servir. Il était de ces majordomes dont la réputation et le nom les précédaient. Ils étaient bons pour leur métier, et il savait faire plaisir à sa lady. Il était demandé pour cela. Et elle... le refusait tout simplement. Elle n'aurait pas d'intérêt à l'avoir à son côté ? Ou avait-elle peur que lui ne trouve pas cet intérêt ? Elle se pensait sans doute normale, morne, ennuyante. Elle était différente de ce qu'il connaissant, alors elle était intéressante à ses yeux. Il ne cherchait pas plus loin.
Dés lors il tenta de lui parler de son intérêt pour le monde des prolétaires. Choses qu'elle ne semblait pas comprendre. Ce n'était pas étonnant non plus.
— Personnellement moi le monde des riches ne m’a jamais intriguée… On vit des dans petites pièces oui… Ma chambre, doit faire dans les dix mètres carrés, peut-être moins… Et je m’y sens parfaitement à l’aise… Et pas comme Alice dans la maison de poupée…
Il fronça les sourcils.... 10 mètres carrés c'était la taille de la moitié de son dressing. Il avait du mal à imaginer un lit, un dressing, un bureau immense, deux ou trois placards, des tableaux, des décorations, ou un lustre entrer dans un espace aussi petit. Cela l'intriguait. Comment vivait-elle dans une chambre aussi petite ? Comment pouvait-elle encore respirer autour de toutes ses affaires ? Tout cela était bien étonnant. Il ne comprenait pas. Il adorait ne pas comprendre, et en même temps cela le frustré. Il avait encore des choses à découvrir, et il était heureux pour cela. Elle s'y sentait à l'aise disait-elle. Possible cela ? Il en doutait. Il ne pouvait pas le croire. Ce n'était pas possible dans son esprit.
— Fufufu ~ Impossible. Tout bonnement impossible...
Murmura-t-il alors qu'elle s'asseyait à nouveau et lui montra son livre de compte. Mais il n'en voulait pas vraiment, observant les choses qui se trouvaient autour de lui et qui ne prenait pas beaucoup de place. Ils vivaient chichement, c'était bien triste, alors qu'ils pourraient jouir - pour une fois dans leur vie - d'un plus grand luxe. Elle ne put réagir alors qu'un coup de téléphone la prit. Elle revint en lui annonçant qu'elle était tout à lui, et il lui demanda de lui faire découvrir son monde, ses restaurants, les lieux où elle mangeait.
—  Derek… Tu voulais surement dire Mac Donald et Starbuck ?
Il fronça les sourcils. Ses mots lui étaient familiers sans vraiment les comprendre. Il fit un moue boudeuse et sceptique et acquiesça se devait être cela...
— Comment l'écris-tu ?
Il avait une mémoire plutôt visuelle. Peut être comprendra-t-il comment il faut le dire si elle acceptait de les lui écrire. Soudainement, il était plus sérieux, intéressé, intrigué par ce qu'elle avait à lui dire.
— Si seulement tu paies… Je n’ai pas de quoi me payer ce genre de surplus…
— Je ne pensais pas faire autrement Lady. Je vous paierai tout ce que vous souhaiterez aujourd'hui, en échange de ce que vous pourrez m'apprendre sur votre monde ~
Alors qu'il se leva dans un même geste qu'elle, elle alla nettoyer les tasses et la théière, alors qu'il l'attendant en tenant son manteau, lui présentant qu'elle revint vers lui.
— Alors ? Toujours partant pour un MacRonald ?
Il sourit, et ouvrit la porte de la salle devant elle.
— Après vous très chère ~
Il la laissa passer, et sourit. Près à découvrir ce monde fantastique !

HS : on ouvre le nouveau sujet dans le Centre Ville ?