There was a time, I used to look into my father's eyes. In a happy home I was a king, I had a golden throne. Those days are gone, now the memory's on the wall. I hear the songs from the places where I was born.

don't you worry child

La vie entraîne avec elle un lot de questionnements et de pression, surtout avec la vie que nous menons tous aujourd'hui. La course à la performance est partout, nous voulons tous être les meilleurs, tout faire rapidement et recevoir des services de qualité. Comment voulez-vous recevoir des services ou des produits de première qualité si le travaille qui prend une heure prend finalement 15 minutes. C'est impossible, les coins sont tournés ronds et il manque une pièce, quelque chose ne fonctionne définitivement pas. Ceci étant, nous jetons les produits qui ne fonctionnent pas et nous en achetons de nouveaux. Cette mauvaise habitude qui n'a pour effet que de remplir les dépotoirs et de polluer la planète, ce qui n'est quand même pas rien il faut le dire. Malheureusement, cette manie est devenue réalisable aussi dans les relations que nous avons avec les autres. Je détestais devoir le dire, mais les choses ne semblent pas vouloir s'arranger. Pensez-y, quand il y a problème avec votre copain ou votre copine, quel est votre premier réflexe ? Le larguer, eh oui il faut se le dire. Je ne dis pas ça pour réprimander pas du tout, je ne suis pas mieux. Je dis seulement qu'au lieu de faire comme à l'époque de nos grand-parents où ils passaient par dessus leurs soucis ensemble, ce qui rapproche encore plus les couples, c'est prouvé, on le jette, comme un objet, au lieu d'essayer de réparer ce qui peut sûrement l'être.

Voilà, les relations interpersonnelles sont merdique de nos jours, je l'ai dit et je dois avouer que ça me travaille depuis quelques années. Ici, n'importe quel psychiatre ou psychologue ou même le pasteur de l'église du coin pourrait dire pourquoi. Je ne vous ferai pas languir plus longtemps, c'est à cause de mon père. Ça ne prenait pas un doctorat en physique quantique pour deviner ça, c'était même plutôt évident je crois, selon mon avis bien sûr. Je ne suis pas trop objective sur ce cas-là par contre. Enfin bref ! Tout cela pour dire que depuis que mon père nous a laissé avec ses dettes et rien de plus, je ne me sentais que comme un de ces objets dont je parlais un peu plus haut, je ne convenais plus à mon père alors il a décidé de me laisser et d'aller voir ailleurs s'il y avait mieux. Je présume qu'il a trouvé mieux puisqu'il n'est jamais revenu, n'a jamais donné de signe de vie, aucun contact depuis trois longues années à imaginer un éventuel retour qui ne viendrait jamais. Je ne sais pas trop comment je faisais. Mon cœur était brisé et je détestais mon père de toute mon âme nous avoir laissées dans la misère comme il l'avait fait, j'espérais tout de même qu'il revienne la queue entre les jambes nous demander pardon et reprendre notre vie où nous l'avions laissée quelques années plus tôt.

Je rêvais en couleur, je le savais très bien et je me trouvais plus qu'idiote d'avoir des pensées de la sorte, mais quand même, je les avais de temps à autre. Je me demandais comment nos vies auraient évoluées s'il était resté. Je pouvais divaguer pendant des heures à réfléchir aux multiples options qui auraient pu se présenter à nous. Je finissais toujours par me rappeler que ça ne servait à rien de penser à tout ça. Ce qui était fait était fait et ça ne servait à rien de tourner en rond à se poser toujours les mêmes questions à répétition. La seule chose que ça pouvait me faire, c'était de me faire mal...et ça me faisait mal. La seule personne qui pouvait réellement comprendre tout ça, c'était ma sœur. Il y avait bien ma mère, mais je ne voulais pas lui emmener plus de soucis qu'elle n'en avait déjà pour payer les factures à la fin du mois et pour finir de payer ces maudites dettes. Tout ça pour dire que ma sœur pouvait très bien comprendre tout ça, mais j'essayais le plus possible de garder tout cela pour moi, comme je le faisais la plupart du temps. Elle-même avait déjà beaucoup à faire avec ses cours à Aster et son propre travail pour aider notre mère pour payer tout ce qu'il y avait à payer. Il ne restait donc que moi, dans un petit coin, à me faire discrète en attendant que le temps passe.

C'est ce que je faisais ce soir-là. J'étais seule à la maison, ma mère et Hinamori étant au boulot. J'attendais que l'une ou l'autre revienne pour me réveiller. J'étais sur le pilote automatique en fait. Je lisais mes bouquins de cours sans réellement voir ce qu'il y avait sur les pages. Ce n'était pas trop de la lecture, à bien y réfléchir, mais plutôt je regardais les pages et les tournais de temps à autre pour mettre de la variété dans ma contemplation. J'ai fini pas me décider à me bouger un peu et commencer à préparer le repas du soir. C'était bien la seule chose qui me permettais de me sentir utile dans la maison. Je m'occupais des tâches ménagères. Certains pourraient me plaindre, mais je n'aurais qu'à leur répondre qu'il n'y a pas de raisons pour cela. J'aime bien m'occuper des repas, de la lessive et du ménage. Ça m'occupe l'esprit et les mains au lieu de rester assise à me tourner les pouces. J'avais donc la tête dans le réfrigérateur à imaginer ce que je pourrais bien faire des quelques ingrédients qui s'y trouvaient quand j'ai entendu la porte s'ouvrir. J'ai jeté un coup d’œil et souris à la belle brune qui venait de faire son entrée.

« Salut Hina'. Passée une bonne journée ? »

HISANA & HINAMORI

Don't you worry child

J’avais qu’une envie, rentrer à la maison et me jeter dans mon lit. Regarder le plafond et dormir comme un bébé. Mais malheureusement, je n’étais pas prête de le faire. J’avais une tonne de devoir à faire avant de pouvoir me prélasser dans mon lit. Encore une nuit ou je ne dormirais que quelques heures. Derek avait surement raison, à force je ne tiendrai plus le bout. J’allais littéralement m’effondrer et je ne pourrais que dévoiler aux gens à quel point je suis fatiguée. Fallait dire qu’être présidente du comité des élèves ce n’était pas de tout repos, plus le boulot, plus les devoir autant dire que j’étais à la ramasse complète. Mais tant que j’avais de bonnes notes c’était ce qui comptait. Montrer aux autres que l’on pouvait y arriver, c’était ça l’essentiel. Baillant faiblement je m’étirais avant de poser mes mains sur le bureau. Les papiers de la fac étaient tous bien remplit, j’avais fait le tour, je pouvais partir au boulot. Me levant je pris mes affaires le mettant dans mon sac avant de quitter la pièce, que je pris soin bien évidemment, de fermer à clé. Une fois en dehors d’Aster, je pris le chemin vers le boulot. A pieds ça faisait une trotte, je devais l’avouer, mais pas le choix, je n’avais pas les moyens de me payer le permis, encore moins une voiture, et encore moins le bus. Je n’avais rien sur moi à vrai dire. J’évitais de prendre de l’argent. Je n’étais pas comme tous ces gens qui avaient des liasses de billets sur eux. Non au contraire, moi j’étais sans un sous. Soupirant fortement, je filais rapidement au lieu de boulot, entrant par la porte de derrière. Une fois dans les vestiaires je me changeais troquant ma tenue pour ma robe soubrette avant de me maquiller bien évidemment. Il fallait que je sois des plus potables devant les clients. Un maquillage léger et simple mis, je filais en cuisine pour dire bonjour à toute l’équipe. Une fois fait, je filais en salle pour commencer à bosser. Les clients n’étaient pas trop présent ce soir et tant mieux. Enfin, la soirée ne faisait que commencer aussi… Quand les gens seront sortis du boulot, peut-être que là, ça sera autre chose. Ce boulot, me permettait au moins de me faire pas mal d’argent. J’avais de la chance d’avoir été prise, même si je détestais les hommes aux plus hauts points. Bossant encore et encore, je ne voyais pas trop le temps passer. Fallait dire que je préférais tout de même ça que de voir le temps passer. M’ennuyer alors que j’étais au boulot était surement la pire chose pour moi. J’avais trop le temps de penser. Peut-être qu’aussi inconsciemment, j’aimais bosser et m’occuper pour ne pas penser au fait que nous manquions d’argent et dû au fait que nous étions toujours dans la merde à la maison. J’aurai aimé éviter tout cela à Hisana, j’aurai aimé qu’elle puisse avoir une belle vie, et une adolescence plus tranquille, mais malheureusement, elle aussi en pâtissait malgré tous les efforts que nous faisions avec maman… Je n’aimais vraiment pas lui faire vivre ça mais malheureusement je n’avais pas le choix. J’aurai aimé pouvoir la voir se payer des études, avoir une meilleure vie, ne pas devoir porter les mêmes vêtements que moi par manque d’argent et j’en passe. Préférant ne plus y penser, je me passais les mains sur le visage pour me changer les idées avant de servir un nouveau client qui venait d’arriver. Finalement la soirée était plutôt bonne, les clients étaient présent mais pas trop important non plus. Tant mieux, je n’avais pas la tête à avoir justement la tête partout. Une fois l’heure de ma pause, je filais à l’arrière-boutique pour prendre l’air et fixer le ciel étoilé. Pour une fois que l’on voyait les étoiles. Attrapant mon téléphone portable qui d’ailleurs n’avait plus de crédit, je fixais l’heure comme si celle-ci allait passer plus vite, avant de refermer celui-ci. C’était un vieux téléphone mais il marchait c’est tout ce qui comptait. Soupirant longuement, je passais le reste de la soirée au ralentit avant de rentrer à la maison. Le trajet me paraissait long, bien plus long que d’habitude. Surement la fatigue qui me faisait cet effet là… Poussant le portail de la maison, qui manqua de tomber sous la rouille trop présente, je soupirais avant de franchir le petit jardin de devant et entrer dans la maison. Enlevant mes chaussures je mis rapidement mes chaussons. « Salut Hina'. Passée une bonne journée ? » Tournant le visage vers ma sœur qui était dans la cuisine la tête dans le réfrigérateur, je posais mon sac au sol avant de lui caresser la tête. « Salut Hisa’ crevante ! Et toi ? Comment elle était ? » Demandai-je en ouvrant un placard pour prendre un verre et le remplir d’eau. Le posant sur la table je me laissais tomber sur la chaise avant de m’affaler sur la dite table. Si je m’écoutais je dormirais de la sorte. « Maman n’est toujours pas rentrée ? » Demandai-je doucement avant de me relever pour prendre mon verre et en boire une gorgée tournant alors le regard vers ma sœur. On se ressemblait elle et moi dans le fond. Brune toute les deux, nous avions des yeux clair, même si les siens étaient dans le ton marron. Nous avions une peau très blanche et faisions la même taille. On voyait distinctement que nous étions sœur.