Janvier 2013 – La neige recouvrait le pays de son beau manteau blanc d'hiver. C'était la première fois pour l'adolescente, qu'elle avait droit à assister à une telle scène, du haut de sa prison dorée. Le yeux scintillant, la bouche entre ouvert, elle fut toute ébahi par ce beau spectacle. Elle avait vraiment hâte de s'en approcher de plus près, de porter la neige à ses lèvres pour savoir le goût que cela avait, ou même tout simplement de le toucher avec les mains. La douce fraîcheur de la neige, avant de s’effondrer au creux de sa main, afin de devenir liquide. Elle s'était lever à l'aube, exclusivement pour assister au spectacle. La mère de la jolie blonde avait bien essayer de la raisonner, ou de même calmer son esprit téméraire, et rêveur, mais cela n'avait rien changer de l'état d'initiale, ou peut-être la motivée de la jeune femme qui était à son maximum. Il lui tardait de raconter tout ça, à Lauwrence. Le majordome allait sûrement la trouver sotte, ou un peu trop naïve.. mais comment voulez-vous qu'elle découvre le monde, si à chaque tentative, elle reste prisonnière de sa prison dorée. En dehors de l'école, elle n'avait pas le droit de sortir, lorsqu'il neigeait, ou qu'il pleuvait.. La jeune mère était trop inquiète pour son enfant, pour accepter de la voir souffrir.

La jeune femme adressa quelques sages paroles à son enfant, avant d'aller l'accompagner au salon pour prendre le thé ensemble avec le majordome de sa mère. La dame avait une grande confiance, en cet homme. Il lui avait fait le serment, avant de lui promettre « fidélité, et loyauté » et de maintenant jusqu'à son adolescence, les deux personnes étaient toujours restés unis. L'adolescente avait souvent interrogé sa mère sur la relation, qu'elle avait avec le majordome, et chaque fois elle fut émerveillée lorsqu'elle apprit la véritable histoire. Il n'y avait pas eu de véritable amour, car il n'avait pas voulu sacrifier leur belle amitié, au risque d'un amour incertain qui dans l'avenir risquait peut-être de se briser, et de détruire tout ce qu'il avait construit ensemble. Le plus étrange, c'était que malgré les manières et les politesses d'une Lady, la jeune mère s'adressa au majordome comme si c'était son meilleur ami, il était bien sûr. Il y avait juste la manière de lui parler qui était différente. La mère de l'adolescente, lui avait conseillé de faire une sélection parmi les majordomes, qu'elle avait rencontré auparavant, car il était grand temps d'en choisir un. Hana resta de marbre, ne sachant toujours pas lequel prendre. Le risque étant que le majordome ne lui convienne pas, parce qu'il était différent d'elle, et qu'elle n'arrivait pas à lui accorder la confiance nécessaire pour l'accepter à la famille. Il y avait des exceptions, comme Derrick.. mais elle avait hésité beaucoup trop longtemps, après avoir appris qu'il courrait derrière les femmes. Le majordome « Tomoe », qu'elle considérait comme son grand frère, l'avait lui aussi donné des conseils, en lui disant de ne pas brusquer les étapes, car elle ne pouvait pas retourner en arrière après. Que dire de ce majordome, c'était son grand frère de cœur, elle se sentait en sécurité avec lui. Il fallait dire qu'il avait toujours été là pour elle, lorsqu'elle avait des ennuis, ou bien lorsqu'elle avait besoin de se confier. C'était une vrai complicité qui était né. Certaines Lady's ne l'appréciaient pas trop, à cause de son style décalé comparé aux autres, mais cela ne déplaisait pas aux garçons qui la trouvait adorable, et très mignonne.

Angélique - « Victor veuillez préparer la voiture, s'il vous plaît ! »
Victor - « Bien, madame ! »

Le terme voiture n'était pas très approprié. Il n'était rien d'autre, qu'une excellente voiture noire, conforme aux types pour les Ladys, et qui ressemblait étrangement à une limousine, en étant seulement beaucoup plus petite. La jeune mère n'aima pas le désordre, alors elle fit d'elle-même le rangement des ingrédients, et des couverts. La demoiselle s'apprêtait à sortir pour rejoindre le majordome, lorsque celle-ci vint à sa rencontre.Une longue discutions mère et fille, qui durera pas plus de dix minutes, à avoir l'essentiel, et lui rappeler les recommandations. Et au bout seulement quinze minutes, elle put enfin quitter la maison pour rejoindre le majordome pour qu'il accompagne au parc. […] Elle espérait vraiment ne pas être en retard. L'heure indiquait-elle vraiment ce qu'elle montrait, ou l'inverse ? Les pendules montrait chaque fois une heure différente, et elle espérait vraiment que la sienne soit la bonne ! Il lui restait dix minutes, elle s'assit sur un banc tranquillement pour contempler le paysage magnifique que lui offrait l'hiver, en cette magnifique saison. Quelques minutes plus tard, elle se redressa et marcha lentement dans le parc, afin de trouver Lauwrence, lorsqu'elle le trouva dans le même endroit de leur dernière rencontre...

Hana - « J'espère que je ne vous ai pas fait trop attendre ! »

Lauwrence - « Ne vous inquiétez pas, vous êtes pile à l'heure. »

La jeune femme avait pris le temps pour découvrir ce nouvel univers, encore inconnu à ses yeux. La neige était une nouvelle découverte, qu'elle s'empressa de goûter, et de toucher pour ressentir de nouvelles sensations, et sentiments. Le temps n'était pas une chose importante, malgré qu'elle pourrait mourir d'une minute à l'autre d'une maladie. La jolie blonde savait ce qu'elle voulait faire, et ceux pourquoi elle était venue au monde. Il ne manquait plus qu'à réaliser sa destinée. Le retard n'était pourtant pas tolérable, tout comme le lapin blanc qui cherchait encore à rattraper son retard, en courant dans tous les sens, pour y voir la solution à son problème. Il ne fallait rien précipiter, rien ne servait de courir. Les choses devaient se faire dans un temps d'adaptation, et pouvoir ainsi arriver à temps, sans se rater l'arrivée.

Lauwrence - « Vous êtes toujours aussi ravissante, Hana ! »

Les compliments, elle en avait déjà vu. La plupart des garçons venaient à elle, grâce à son apparence de poupée fragile. Ils voulaient tous la protéger, ou la protéger comme une petite chose fragile. Derek avait été le premier, à la trouver tellement adorable, qu'il voulait l'adopter, et même demander en tant que « lady », quant à Tomoe préférait prendre le rôle de « grand-frère » sachant qu'être différente n'était pas une chose facile dans cette école, ou tout le monde était superficiel, et se ressemblait comme deux gouttes d'eau. Comme quoi ! Judas avait été le seul à vouloir de cette vie monotone, et superficielle ou tout était déjà organisé à l'avance. Le désir profond de l'adolescente ! L'oisillon voulait s'envoler, pour ne plus être surprotéger, et être qu'une apparence aux yeux du monde. La beauté réelle était dans le cœur ! Il n'empêche, que le compliment lui faisait tout de même plaisir, comme tout les autres sûrement. Le teint blanc n'empêchait pas de laisser apparaître quelques rougeurs sur ses joues de poupée.

Hana - « Je vous remercie, mais vous n'êtes pas mal aussi, Lauwrence ! »

Le majordome la prit par l'épaule, avant de marcher à ses côtés, marchant en direction de leur première rencontre. Les images défilèrent devant ses yeux, se revoyant parfaitement quelques mois auparavant, ou elle avait aperçu pour la première fois. Elle s'était rendu compte de son talent, lorsqu'elle observa les œuvres d'art de Lauwrence. Le garçon s'y approcha, en lâchant son poignet pour pouvoir donner un coup de pied dedans. Lorsqu'elle était plus jeune, elle avait commis la même erreur que lui. L'adolescente s'était amusée à sauter dessus pour voir sa solidité, mais le poids était tellement lourd, qu'elle avait cédé, et qu'elle était tombée à l'eau, et depuis sa mère avait abandonné l'idée de laisser son enfant entre de sales mains, ou bien de lui permettre de s'évader dehors, alors qu'elle ne pouvait pas surveiller pour la protéger en cas de danger. Et c'est là que vient son idée d'avoir un protecteur, dont un majordome pour veiller sur elle, comme une enfant.

Lauwrence - « Comment allez vous ? Ça n'a pas été trop dur de quitter votre maison....? »

Ce n'était pas la première fois, qu'elle quittait la maison, si c'était ce qu'il demandait, par ce sous-entendu. La blondinette était certes entourée d'une famille très protectrice, dont le père pourrait tuer, au premier imbécile qui vint détruire son cœur fragile, ou bien une mère qui préférait la garder auprès d'elle pour être sur que rien ne lui arrivera à l'avenir. La dame avait déjà faillit la perdre, y a des années, et ne voulait pas que ce cauchemar recommence. Le père avait été effondrer, et avait été vraiment désagréable avec toute son équipe, lorsqu'il avait appris la terriblement nouvelle. A part ça, elle allait très bien, et comprenait très bien que ses parents soient aussi prévenant, et protecteur envers elle. Elle était encore très jeune, et avait pourtant une santé fragile. Il était normale qu'il se s'inquiète pour elle, après avoir appris que leur enfant avait eu lors de sa naissance, un problème de santé, qui avait crée la faiblesse de ses organes, d'où sa santé fragile.

Hana - « Je vais très bien, merci de vous en inquiéter ! Oh, vous savez, ce n'est pas la première fois ! Je les comprends, vous savez.. Je n'ai pas une santé aussi forte que les adolescentes de mon âge ! C'est normale qui s'inquiète, après avoir faillit me perdre plusieurs fois ! »

L'adolescente n'avait pas de mal à se confier. Il ne fallait pas croire, qu'elle racontait tout à n'importe qui, mais vu que sa mère insistait à qu'elle est un majordome autant choisir un qui lui plairait, et qu'elle considérait déjà comme un ami, avant de le prendre comme valet de chambre, non ? Ce n'était pas la première fois, qu'elle avait rencontré, et pouvait très bien se confier à lui. La jolie blonde savait qu'il ne viendrait pas révéler ses informations à n'importe qui. La demoiselle avait pourtant du mal à parler de « sa santé » ou même de son passé, à avoir passer la plupart de son temps à l'hôpital pour des bilans de santés, mais aussi des opérations lorsqu'elle en avait besoin. Le visage de la petite blonde se mit à rayonner lorsqu'elle aperçut au bout du parc, un vendeur de gourmandise en tout genre. Hana adorait les sucreries, et ne pouvait s'empêcher d'en manger, c'était plus fort qu'elle. Elle sursauta gentiment sur place, en pointant comme un enfant le vendeur de sucrerie qui hurlait les délices qui vendait.

Hana - « Oh, je vous en prie ! Est-ce que vous pouvez me chercher une sucrerie, Lauwrence, si cela ne vous dérange pas, bien sûr ! »